Premier Roman
"Sous le manteau de la nuit "
Edité en juillet 2007
maison d'édition les 2 encres (www.les2encres.com)
La 4ème de couverture :
Sur un coup de tête, Sévère Plemon s’accorde vingt-quatre heures pour faire le point sur sa vie professionnelle.
Vingt-quatre heures en Italie.
Ces vingt-quatre heures vont durer douze mois.
A Florence il croise le regard d’Antonia, et Sévère, inconditionnel amoureux des femmes, se laisse entraîner dans son monde, indifférent au fait que la belle soit promise à un personnage riche et influent dans la société italienne : le prince Stefano Di Spazzi.
Antonia, voulant garder son petit Français près d’elle, le fait passer pour un expert en art de la Renaissance et l’invite à participer à la recherche des origines de " La Jouvencelle ", tableau découvert accidentellement dans les réserves de la Galleria dell’Accademia. Cette peinture les conduira au mystérieux " Manuscrit Voynich " dont l’alphabet inconnu continue de nos jours à intriguer bien des savants.
Bien sûr, la présence de Sévère Plémon en Italie, et surtout dans l’environnement proche d’Antonia, commence à irriter sérieusement le Prince Di Spazzi…
Entre histoire de l’art italien du XVIe siècle, amour, passion, intrigues et mystères, Tristan Maréchal entraîne ses lecteurs à la suite de ses personnages hauts en couleur dans une Italie où tous les ingrédients sont réunis pour en diffuser les parfums.
Tristan Maréchal débute sa carrière en 1988 en tant que Directeur Artistique dans la publicité. Il fait en parallèle plusieurs expositions de peinture à Paris . Il décide enfin d’écrire Sous le manteau de la nuit. Avec beaucoup d’humour et de détachement, ce roman n’en est pas moins pourvu d’une grande observation de la nature humaine.
Un extrait :
Drôle d'air, cette flûte
La résidence des di Spazzi se situait au sud-est de Florence, vialle Michelangelo, jouxtant les jardins de l'église San Miniato al Monte.
On pouvait difficilement trouver plus prestigieux à l'ouest de l'Oural. Pour accompagner son nouveau costume noir, Sévère avait opté pour une chemise ivoire et une cravate bordeaux clair. Il s'était quand même acheté au dernier moment une paire de chaussures italiennes noires à lacets, pour remplacer ses mules, et surtout pour qu'on ne lui pose pas de questions dont il ne comprendrait pas le sens. Un peu aussi pour passer le plus inaperçu possible.
C'était un palais typiquement toscan, couleur terre de Sienne, dont le léger décrépissement ne faisait que renforcer la puissance historique de l'endroit. Après avoir traversé une allée qui n'en finissait pas, bordée de sculptures d'hommes qui semblaient dire "prends garde à toi", Sévère fut accueilli par un minuscule bonhomme à gants blancs qui lui fit traverser un premier salon meublé et doré à souhait, puis un deuxième, et un troisième. En entendant les violoncelles d'une Suite de Bach et des rires de convivialité, Sévère se dit que le quatrième salon allait être le bon.
C'était le cas. Il y avait bien deux cents personnes dans la pièce, mais encore la place d'y mettre les Champs-Elysées et un bout de la place de la Concorde, sans que cela ne gêne personne. Sévère chercha Antonia du bout des yeux, ne la trouva pas, et se dirigea donc directement vers le buffet au fond de la pièce, où la majorité des convives était agglutinée, telle une termitière affamée.
Sous un immense paon composé de différentes charcuteries italiennes, Sévère réussit à attraper une coupe de Champagne.
Il s'était toujours demandé à quoi rimait cette forme de verre : les coupes. Exclusivement réservées au Champagne et aux cocktails douteux. C'était pourtant la forme de verre la plus inconfortable et la moins fonctionnelle qui soit. Quand on était debout, le moindre faux mouvement, ou la moindre personne qui vous frôlait imperceptiblement, faisait que les trois quarts du précieux breuvage se répandaient sur le sol. Le Champagne était pourtant un vin qui se buvait souvent debout, dans les réceptions ! Les flûtes non plus, il n'aimait pas. Ces verres tout fins créés pour des gens qui avaient de tout petits doigts, et surtout de très petits placards. Il est vrai qu'une douzaine de flûtes, dans un vaisselier, ça ne prend pas beaucoup de place. La tradition voulait que les flûtes gardent les bulles de Champagne plus longtemps. Mais qui gardait une coupe ou une flûte de Champagne dans les mains assez longtemps pour que les bulles s'évaporent totalement ? Jusqu'à ce que le Champagne soit chaud ? Et en admettant que les flûtes conservent les bulles, à quoi correspondaient les coupes, qui avaient une forme diamétralement opposée ?
Sévère se promis d'y réflèchir, et au plus vite...
A propos du Manuscrit Voynich:
www.parlonslivres.com/2007/03/20/le-manuscrit-voynich-une-passionnante-enigme